Trucs pour économiser
PAR DIANE BÉRARD Article tiré du Sélection du Reader's Digest
A COMBIEN s'élèvent vos économies? A quelques centaines de dollars? A quelques milliers? Selon une enquête récente du Conseil canadien de développement social, 30 pour 100 de nos compatriotes seraient dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins pendant plus d'un mois s'ils venaient à perdre leur emploi. Et seulement 9 pour 100 pourraient survivre pendant un an. Pourtant, une majorité de Canadiens se disent d'accord avec cet axiome: mieux vaut épargner que dépenser. Mais comment se constituer un coussin sans trop se serrer la ceinture? Voici quelques pistes auxquelles on ne pense pas toujours.
Négociez votre hypothèque... En marchandant avec son banquier, Martin-Charles Plouffe, planificateur financier à Laval, a obtenu une baisse de 0,75 pour 100 sur son hypothèque. «Il ne faut jamais accepter le premier taux qu'on vous offre, conseille-t-il. Si le banquier refuse de fléchir, allez voir ailleurs et faites jouer la concurrence.» Sur une hypothèque de 100000$, une réduction de 0,75 pour 100 équivaut à une économie annuelle de 750$.
Ou passez par un courtier. C'est la solution idéale pour ceux qui n'aiment pas négocier. Ce spécialiste fait la tournée des prêteurs pour obtenir le meilleur taux. Comme il représente plusieurs personnes, il a droit à un rabais de volume. Autre avantage: si votre dossier de crédit est faible, vous augmentez vos chances de voir votre demande de prêt acceptée, car elle se fondra dans la masse. «L'an dernier, explique Michel Roy, planificateur financier au Groupe Action Financière Québec, huit de mes clients ont fait appel à un courtier hypothécaire. Il leur a obtenu une réduction de taux variant de 0,50 pour 100 à 1 pour 100. L'un de mes clients a ainsi économisé plus de 8000$ sur sept ans.» Petite précision: vous ne déboursez pas un sou pour les services du courtier; c'est la banque qui lui verse sa commission!
Consolidez vos dettes. Si vous maintenez le solde de votre carte de crédit à 3000$, il vous en coûtera 600$ de frais d'intérêts annuels aux taux actuels avoisinant les 20 pour 100.
«Il serait beaucoup plus économique de négocier une marge de crédit à la banque et d'utiliser celle-ci pour rembourser la dette d'un seul coup, souligne Martin-Charles Plouffe. Vous devrez toujours 3000$, mais le taux d'intérêt sur votre marge de crédit ne sera plus que de 7 ou 8 pour 100, soit une économie annuelle de près de 400$.»
Optez pour des cartes de crédit sans frais. «Résistez à la tentation des cartes or», recommande M. Plouffe. Il cite le cas de la Visa Or qui comporte en général des frais annuels élevés alors que la Visa classique est souvent gratuite. «Les cartes de prestige offrent certains avantages, comme l'assurance-voyage, mais encore faut-il voyager pour en profiter!»
Allégez vos factures de soins. Dans la plupart des facultés de médecine dentaire des universités québécoises, on trouve des cliniques ouvertes au public. Ce sont des étudiants qui y dispensent les soins sous la supervision de professeurs. Les tarifs pratiqués sont très inférieurs à ceux que propose une clinique régulière.
Vous pouvez profiter de rabais similaires dans les écoles d'optométrie et de coiffure, ainsi que dans les écoles de massage.
Mettez la pédale douce sur vos dépenses automobiles. Coupez le moteur. «Il faut moins de carburant pour le faire redémarrer que pour le laisser en marche», souligne Raynald Côté, agent de recherche au CAA-Québec. Un véhicule qui tourne au ralenti peut consommer jusqu'à quatre litres de carburant à l'heure!
Vérifiez la pression des pneus. «S'ils ne sont pas suffisamment gonflés, la friction augmente, votre consommation d'essence grimpe, et vous gaspillez plusieurs dizaines de dollars par année, poursuit Raynald Côté. En outre, des pneus mal gonflés s'usent plus rapidement.»
Résistez aux dépenses superflues. Un traitement antirouille sur une voiture neuve coûte environ 500$. C'est le type même de dépense dont vous pouvez parfaitement vous passer. «Si le fabricant a bien fait son travail, souligne M. Côté, il n'y a aucune raison pour que le client ajoute un antirouille sur un véhicule qu'il paie déjà suffisamment cher.» La liste des «options» proposées peut être très longue: climatiseur, marquage des pièces contre le vol, sans compter les fameuses garanties prolongées. Chez un concessionnaire de Montréal contacté par nos soins, une garantie prolongée de cinq ans, comprenant l'assistance routière, peut coûter un millier de dollars. Et cette garantie ne couvre pas l'usure des pièces, seulement les bris.
Roulez à l'ordinaire. Sauf indication contraire du fabricant, optez pour une essence à indice d'octane moins élevé. Vous épargnerez ainsi trois ou quatre dollars par réservoir. Au rythme d'un plein par semaine, l'économie annuelle réalisée peut aller de 156$ à 208$.
Levez le pied. En roulant à 90 kilomètres à l'heure au lieu de 110, vous réduisez votre consommation de 20 pour 100. Une voiture intermédiaire, comme la Honda Accord, possède un réservoir de 65 litres. Vous économisez donc environ 8$ chaque fois que vous faites le plein. A raison d'un plein par semaine, cela fait 416$ par année!
Faites la guerre aux gadgets. «Le service téléphonique de base est facturé 23$ chez Bell Canada, rappelle Jannick Desforges, responsable des services juridiques et budgétaires à Option consommateurs. Pourtant, je rencontre des gens qui déboursent régulièrement de 40$ à 50$ par mois. Pourquoi? Parce qu'ils sont abonnés à différents services dont, souvent, ils ne se servent même pas!»
Pour ne citer que deux exemples, l'option affichage coûte 7$ par mois (84$ par année) et la mise en attente des appels 5$ (60$ par année). En avez-vous vraiment besoin?
Lavez le plus souvent possible à l'eau froide. Selon Hydro-Québec, le chauffage de l'eau représente 20 pour 100 de la facture moyenne d'électricité. En faisant la lessive à l'eau chaude, une famille avec un enfant dépense en moyenne 10,88$ tous les deux mois. A l'eau froide, il ne lui en coûterait que 81 cents, soit une économie de 60,42$ par année.
Par ailleurs, l'emploi de pommeaux de douche à débit réduit vous permettra de grappiller près de 20$ supplémentaires par année.
L'installation de minuteries sur certains appareils peut aussi vous aider à réaliser des économies substantielles. Pensez à l'éclairage, mais également au filtre de la piscine qui ronronne tout l'été. Si vous l'éteignez pendant huit heures la nuit, cela vous coûtera un tiers de moins.
Achetez de l'équipement sportif de seconde main. Qu'il s'agisse de skis, de bicyclettes, de patins à roues alignées ou de hockey, les jeunes en pleine croissance ont souvent à peine le temps d'user leur équipement que celui-ci est déjà trop petit. Il existe une nouvelle façon de les habiller sans se ruiner grâce à des détaillants comme Sports aux Puces et Play It Again Sports, qui proposent des équipements d'occasion en bon état à des prix très abordables.
Profitez également des soldes de fin de saison pour acheter les vêtements de vos enfants pour l'année suivante. C'est ainsi que je renouvelle chaque année la garde-robe de mon fils Félix!
«Lorsqu'il est question d'épargne, la réflexion et la planification sont vos meilleures alliées», rappelle Lise Morin, conseillère budgétaire à l'ACEF de l'est de Montréal. Partez du principe que l'on peut toujours trouver un meilleur prix ailleurs. Il y a quelques années, Lise désirait s'acheter une cuisinière. «J'ai visité trois magasins pour constater des différences de plus de 100$ pour le même produit. Je préfère voir cet argent dans mon portefeuille!»
PAR DIANE BÉRARD Article tiré du Sélection du Reader's Digest
A COMBIEN s'élèvent vos économies? A quelques centaines de dollars? A quelques milliers? Selon une enquête récente du Conseil canadien de développement social, 30 pour 100 de nos compatriotes seraient dans l'incapacité de subvenir à leurs besoins pendant plus d'un mois s'ils venaient à perdre leur emploi. Et seulement 9 pour 100 pourraient survivre pendant un an. Pourtant, une majorité de Canadiens se disent d'accord avec cet axiome: mieux vaut épargner que dépenser. Mais comment se constituer un coussin sans trop se serrer la ceinture? Voici quelques pistes auxquelles on ne pense pas toujours.
Négociez votre hypothèque... En marchandant avec son banquier, Martin-Charles Plouffe, planificateur financier à Laval, a obtenu une baisse de 0,75 pour 100 sur son hypothèque. «Il ne faut jamais accepter le premier taux qu'on vous offre, conseille-t-il. Si le banquier refuse de fléchir, allez voir ailleurs et faites jouer la concurrence.» Sur une hypothèque de 100000$, une réduction de 0,75 pour 100 équivaut à une économie annuelle de 750$.
Ou passez par un courtier. C'est la solution idéale pour ceux qui n'aiment pas négocier. Ce spécialiste fait la tournée des prêteurs pour obtenir le meilleur taux. Comme il représente plusieurs personnes, il a droit à un rabais de volume. Autre avantage: si votre dossier de crédit est faible, vous augmentez vos chances de voir votre demande de prêt acceptée, car elle se fondra dans la masse. «L'an dernier, explique Michel Roy, planificateur financier au Groupe Action Financière Québec, huit de mes clients ont fait appel à un courtier hypothécaire. Il leur a obtenu une réduction de taux variant de 0,50 pour 100 à 1 pour 100. L'un de mes clients a ainsi économisé plus de 8000$ sur sept ans.» Petite précision: vous ne déboursez pas un sou pour les services du courtier; c'est la banque qui lui verse sa commission!
Consolidez vos dettes. Si vous maintenez le solde de votre carte de crédit à 3000$, il vous en coûtera 600$ de frais d'intérêts annuels aux taux actuels avoisinant les 20 pour 100.
«Il serait beaucoup plus économique de négocier une marge de crédit à la banque et d'utiliser celle-ci pour rembourser la dette d'un seul coup, souligne Martin-Charles Plouffe. Vous devrez toujours 3000$, mais le taux d'intérêt sur votre marge de crédit ne sera plus que de 7 ou 8 pour 100, soit une économie annuelle de près de 400$.»
Optez pour des cartes de crédit sans frais. «Résistez à la tentation des cartes or», recommande M. Plouffe. Il cite le cas de la Visa Or qui comporte en général des frais annuels élevés alors que la Visa classique est souvent gratuite. «Les cartes de prestige offrent certains avantages, comme l'assurance-voyage, mais encore faut-il voyager pour en profiter!»
Allégez vos factures de soins. Dans la plupart des facultés de médecine dentaire des universités québécoises, on trouve des cliniques ouvertes au public. Ce sont des étudiants qui y dispensent les soins sous la supervision de professeurs. Les tarifs pratiqués sont très inférieurs à ceux que propose une clinique régulière.
Vous pouvez profiter de rabais similaires dans les écoles d'optométrie et de coiffure, ainsi que dans les écoles de massage.
Mettez la pédale douce sur vos dépenses automobiles. Coupez le moteur. «Il faut moins de carburant pour le faire redémarrer que pour le laisser en marche», souligne Raynald Côté, agent de recherche au CAA-Québec. Un véhicule qui tourne au ralenti peut consommer jusqu'à quatre litres de carburant à l'heure!
Vérifiez la pression des pneus. «S'ils ne sont pas suffisamment gonflés, la friction augmente, votre consommation d'essence grimpe, et vous gaspillez plusieurs dizaines de dollars par année, poursuit Raynald Côté. En outre, des pneus mal gonflés s'usent plus rapidement.»
Résistez aux dépenses superflues. Un traitement antirouille sur une voiture neuve coûte environ 500$. C'est le type même de dépense dont vous pouvez parfaitement vous passer. «Si le fabricant a bien fait son travail, souligne M. Côté, il n'y a aucune raison pour que le client ajoute un antirouille sur un véhicule qu'il paie déjà suffisamment cher.» La liste des «options» proposées peut être très longue: climatiseur, marquage des pièces contre le vol, sans compter les fameuses garanties prolongées. Chez un concessionnaire de Montréal contacté par nos soins, une garantie prolongée de cinq ans, comprenant l'assistance routière, peut coûter un millier de dollars. Et cette garantie ne couvre pas l'usure des pièces, seulement les bris.
Roulez à l'ordinaire. Sauf indication contraire du fabricant, optez pour une essence à indice d'octane moins élevé. Vous épargnerez ainsi trois ou quatre dollars par réservoir. Au rythme d'un plein par semaine, l'économie annuelle réalisée peut aller de 156$ à 208$.
Levez le pied. En roulant à 90 kilomètres à l'heure au lieu de 110, vous réduisez votre consommation de 20 pour 100. Une voiture intermédiaire, comme la Honda Accord, possède un réservoir de 65 litres. Vous économisez donc environ 8$ chaque fois que vous faites le plein. A raison d'un plein par semaine, cela fait 416$ par année!
Faites la guerre aux gadgets. «Le service téléphonique de base est facturé 23$ chez Bell Canada, rappelle Jannick Desforges, responsable des services juridiques et budgétaires à Option consommateurs. Pourtant, je rencontre des gens qui déboursent régulièrement de 40$ à 50$ par mois. Pourquoi? Parce qu'ils sont abonnés à différents services dont, souvent, ils ne se servent même pas!»
Pour ne citer que deux exemples, l'option affichage coûte 7$ par mois (84$ par année) et la mise en attente des appels 5$ (60$ par année). En avez-vous vraiment besoin?
Lavez le plus souvent possible à l'eau froide. Selon Hydro-Québec, le chauffage de l'eau représente 20 pour 100 de la facture moyenne d'électricité. En faisant la lessive à l'eau chaude, une famille avec un enfant dépense en moyenne 10,88$ tous les deux mois. A l'eau froide, il ne lui en coûterait que 81 cents, soit une économie de 60,42$ par année.
Par ailleurs, l'emploi de pommeaux de douche à débit réduit vous permettra de grappiller près de 20$ supplémentaires par année.
L'installation de minuteries sur certains appareils peut aussi vous aider à réaliser des économies substantielles. Pensez à l'éclairage, mais également au filtre de la piscine qui ronronne tout l'été. Si vous l'éteignez pendant huit heures la nuit, cela vous coûtera un tiers de moins.
Achetez de l'équipement sportif de seconde main. Qu'il s'agisse de skis, de bicyclettes, de patins à roues alignées ou de hockey, les jeunes en pleine croissance ont souvent à peine le temps d'user leur équipement que celui-ci est déjà trop petit. Il existe une nouvelle façon de les habiller sans se ruiner grâce à des détaillants comme Sports aux Puces et Play It Again Sports, qui proposent des équipements d'occasion en bon état à des prix très abordables.
Profitez également des soldes de fin de saison pour acheter les vêtements de vos enfants pour l'année suivante. C'est ainsi que je renouvelle chaque année la garde-robe de mon fils Félix!
«Lorsqu'il est question d'épargne, la réflexion et la planification sont vos meilleures alliées», rappelle Lise Morin, conseillère budgétaire à l'ACEF de l'est de Montréal. Partez du principe que l'on peut toujours trouver un meilleur prix ailleurs. Il y a quelques années, Lise désirait s'acheter une cuisinière. «J'ai visité trois magasins pour constater des différences de plus de 100$ pour le même produit. Je préfère voir cet argent dans mon portefeuille!»